La prise d’hormones exogènes chez les transgenres

Une version mise à jour en 2015 d’une revue Cochrane n’a observé aucun risque accru d’accident vasculaire cérébral (AVC) au sein du sous-groupe de femmes ayant commencé une hormonothérapie moins de 10 ans après la ménopause, ce qui est probablement plus représentatif des femmes transgenres. Toute analyse des effets négatifs possibles de l’hormonothérapie sur les maladies cardiovasculaires et l’AVC devrait prendre en considération les avantages significatifs de l’hormonothérapie sur la qualité de vie et le fonctionnement psychosocial.

Les résultats de plusieurs études suggèrent que le risque cardiovasculaire reste inchangé chez les hommes transgenres ayant recours à la testostérone comparativement aux femmes non transgenres. Les résultats chez les femmes transgenres sont moins clairs. Certaines études ont constaté une augmentation de la morbidité et de la mortalité par infarctus du myocarde et par AVC comparativement aux hommes non transgenres, mais ces études n’ont pas tenu compte d’un certain nombre de facteurs de risque, incluant le tabagisme, l’obésité et le diabète.

Calcul du risque – En fonction de l’âge auquel on commence à prendre des hormones et de la durée totale d’exposition, les prestataires peuvent choisir d’utiliser le calculateur de risque pour le sexe à la naissance, le genre affirmé, ou une moyenne des deux.

Réduction du risque – Pour les femmes transgenres présentant des facteurs de risque cardiovasculaire ou une maladie cardiovasculaire établie, l’utilisation de la voie transdermique d’œstrogène peut être préférée en raison de taux plus bas de thrombo-embolie veineuse et de l’absence de changements associés dans le profil lipidique ou les marqueurs de coagulation. Il est théoriquement possible que les bénéfices psychosociaux de l’hormonothérapie puissent avoir un effet indépendant et protecteur par la réduction du stress, l’amélioration de l’image corporelle entraînant des choix de vie plus sains, une réduction de l’usage du tabac, et une augmentation de l’activité physique.